Anecdotes de chineurs
"LE"  livre sur les vide-greniers !
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L'auteur
Vign_9977132

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Marc HATOT

L'auteur, en 1972, s'est mis à son compte comme bouquiniste, complètement inconscient !
Le métier le permettant, il a exercé au quatre coins de la France.
Il fut également associé de la seule agence immobilière des Puces de St Ouen, spécialisée dans le marché de l’art.
Depuis une quinzaine d'années sur l’île de Ré, il organise un vide-greniers, chaque semaine, dans différentes villes du "continent"..

 
 
 
Presse en parle !(en bien...)
Vign_Aladin

Cliquez sur l'image.

Aladin.

(revue mensuelle pour marchands et collectionneurs).

Septembre 2014

L'Hebdo

(journal local d'information)

3eme semaine d'aout 2014. 

 

Pour connaitre les vide-greniers du Sud-ouest

Cliquez ici

 

Pour les amateurs

de photographies

humoristiques...

Cliquez ici

 

Ce livre est bilingue (anglais-français). Le bon de commande se situe en bas de page


Un de vos proches coure les vide-greniers ? C'est le cadeau qui lui faut !!!      

      


Comme tout homme en fin de carrière, il en a vu et entendu !

Cette activité (la chine) est bien singulière, car elle fait appel au jardin secret de chacun.
Ce recueil d'anecdotes est le fruit de la collaboration d'hommes et de femmes de terrain, de tous ages, de toutes conditions !
Avrilopiscicophile... campanophile... du bibliophile au « ce-que-vous-voulez-phile », tout se collectionne !

Au-delà des mythomanes et des fantasmes, il a fallu trier ces histoires.
Seules les poétiques, les amusantes, les bizarres vous sont ici, proposées. 
Elles composent un tableau, sous forme de puzzle: l'époque un peu folle, des trente glorieuses, vue à travers les lunettes des chineurs...parfois, des arnaqueurs !


 
La collection est supportée par trois piliers :
La nostalgie...le plaisir d'apprendre-de découvrir...et le gain.
Il y a trois types de chineurs : l'amateur d'art, le collectionneur, et le marchand.

Qu'est ce qui les différencie ?
L'amateur d'art, achète ponctuellement, pour la décoration de ses lieux
d'habitation,ou pour offrir. Art contemporain ou curiosité XVIIIeme, c'est le coup de
coeur !
Il n'empile pas, il ne cumule pas, ses achats sont réfléchis ; il revend très 
rarement.

Le collectionneur achète pour construire ou compléter un ensemble qui n'est jamais terminé, d'ailleurs.
Il veut prouver (?) l'étendue d'une connaissance.
Il se rassure. Il se protège. Il assure son avenir financier.
Il peut être, aussi, amateur d'art...Il revend ou échange souvent. Soit les
affaires réalisées au cours de ses pérégrinations, mais qui ne prennent pas place dans
son ou ses thèmes; soit ses doubles, soit une collection entière afin de réaliser une
plus-value...et d'en commencer une autre !
Certains préparent une carrière de marchand.
En attendant, les vide-greniers, les salles des ventes et le net font feu de
tout bois !

Le marchand achète....ce que ses clients lui demandent !
Il est souvent collectionneur et amateur d'art.
Bien sur, les proportions varient pour chaque individu.
Chacun selon ses moyens, son tempérament, se reconnaîtra...


Testament d'Edmond de Goncourt :

« Ma volonté est que mes dessins, mes bibelots, mes livres, enfin les
choses de l'art qui ont fait le bonheur de ma vie, n'aient pas la froide tombe
d'un musée et le regard bête d'un passant indifférent, et je demande qu'elles
soient toutes éparpillées sous les coups de marteau du commissaire priseur
ou chez un brocanteur, et que la jouissance que m'a procurée l'acquisition
de chacune d'elles soit redonnée à un héritier de mes goûts »

La valeur...

La salle est comble. Le stylo, qui dans la bouche, qui sur l'oreille, les
philatéliste les plus acharnés du monde entier se sont donnés rendez-vous
ce jour-là. La vente se déroule en suivant précisément l'ordre du catalogue.
Ambiance habituelle, beaucoup d'attention, le commissaire mène sa barque
en chef d'orchestre avisé, ses adjoints ont le téléphone vissé à la joue et
rivalisent avec la salle.
Les timbres les plus rares sont dispersés à la volonté d'un richissime
collectionneur.
En milieu d'après midi, l'émotion, soudainement, s'empare alors de
l'assemblée.
On présente une paire, « LA » paire de timbres la plus convoitée, rarissime
paire qui refait surface après un demi siècle, clou de cette vente exceptionnelle.
Il subsiste deux exemplaires au monde, deux...et ils ont la
particularité d'être encore attachés l'un à l'autre.
L'adjudication débute à un prix plus qu'élevé. Des bras se lèvent, les
chiffres fusent, la tête tourne à l'énoncé des sommes entendues. Plusieurs
minutes s'écoulent; enfin, les mains s'abaissent, les adjoints renoncent et le
commissaire, alors, félicite le dernier enchérisseur, un homme discret, dans
les derniers rangs de la salle.
Celle ci applaudit.
L'homme demande qu 'on lui apporte l'objet de sa victoire. Il se lève...
Les regards se tournent vers lui, intrigués.
Il saisit les deux timbres et, avec mille précautions, les plie, et les détache.
Devant cette assemblée qui réunit le gratin des marchands et
collectionneurs internationaux, les journalistes spécialisés, il lève les bras,
s'empare d'un briquet, et brûle l'un des deux timbres !
La salle est horrifiée;
épais murmure de réprobation.
Et l'homme s'en va...Combien vaut ce dernier timbre ?

La femme de ?

Un antiquaire se prélasse dans un hammam. Le portable sonne.
« Allô ? Dans quel marché ? Biron* ?... Il te plaît ?... T'es sur qu'il est
bon ?... Il te le garantie. Oui, oui, je le connais. Tu peux lui faire
confiance... Combien? 30 000 ? Dernier ? ...As tu compté les diamants ?
Prends le ! Oui, oui... Il te plaît ? Prends le, ma chérie...Je le vois déjà à
ton joli cou... Non, non ; en ce moment, ça va pour moi... Moi, aussi. ».
Il, repose l'appareil.
Un quart d'heure plus tard, nouvel appel.
« Oui, ma chérie ; je t' écoute. Qui donne dans Paul Bert* ? Tu dois être
dans Serpette*...Il est beau ? En bon état ? Oui, oui ? Vas y. 55 000 ? T'es
sure que c'est du vison ? Je plaisante...Ça te fait plaisir ? Prends-le ma
chérie, prends-le... Non, ne t'inquiète pas, c'est bon pour moi... Moi aussi,
je t'aime. ».
Il vient tout juste de se rasseoir; nouvelle sonnerie :
« Oui, ma chérie...Tu ne me déranges jamais. Un Fernand Léger ? Pas
commun ! Qui est-ce qui possede ça ? Ah, oui, à l'angle ? Je le connais.
Bon marchand ...Un million deux ? Quand méme...Ah, bah, à ce prix la,
j'espère.. qu'il est splendide ! Dans notre chambre ? Bonne idée... Oui, oui.
Il te fait plaisir ? Prends-le, ma chérie, prends-le. Non, non, tout va bien,
pas de problèmes...Je t'aime...Moi aussi. ».
Exédé, il repose l'appareil et s'adresse à la cantonade :
« Mais à qui appartient ce téléphone ? »


*Nom de différents marchés de St Ouen.

Quel geste !

C'est l'été. En vacances, ma fille, huit ans ? et moi, pénétrons la fraîcheur de
la librairie d'un confrère de province.
La tête penchée, nos regards glissent sur le dos des ouvrages.
On est bien, on est libre.
A un moment, l'enfant m'interpelle :
« Tu crois que c'est bien ça ? ». Elle me tend un ouvrage de couverture
souple.
Je jette un oeil.
« Ça ne me dis rien du tout....désolé ! » Je le lui rends.
Elle a alors une attitude formidable. Un instant unique, magique dans la vie
d'un papa.
Depuis une quinzaine d'années j'exerce la profession de

bouquiniste, j'ai manipulé et vu manipuler des milliers de livres...et c'est
ma fille qui a le plus beau des gestes!
Ce n'est pas un film. Personne ne le lui a soufflé. Un cadeau sublime !
Aujourd'hui encore, j'en suis bouche bée. D'où cela peut il venir ?
Son arrière grand-père était imprimeur. Son grand-père était imprimeur.
Son père fut aussi, imprimeur. Ça fait beaucoup, d'accord ; mais çela ne
suffit pas.
Un geste extraordinaire, en dehors du monde. Qu'on en juge :
Appuyée au rayonnage dans sa robe légère, d'une main, elle porte l'ouvrage
à son oreille, fait défiler les pages en glissant son petit pouce le long de la
tranche, puis, ayant entendu le souffle du bouquin, le repose et sanctionne :
« Non, pas terrible... »

Santé !

Dans un salon, trois marchands tapent du pied en attendant le client.
Chapeau enfoncé jusqu'aux oreilles, le plus agé leur annonce :
« Hier, j'ai reçu mes analyses de sang... Y'ak l'adresse de bonne ! ».

Faux ou habile restauration ?

« Vous l'aviez collationné*, vous aussi ? »
« Oui, oui, le texte, mais ... mais pas le prologue ! »
« Pas de chance ! Bon, à demain ». Je repose le combiné.
Je passe chez le commissaire priseur et reprends mon Cervantès.
Le bibliophile, après avoir déboursé une somme que l'on qualifie de
rondelette lors de l'adjudication, a rendu l'ouvrage à l'étude...
il manque une
 page, la 6, au début du livre!
Pas content. Le commissaire non plus. Et moi, donc !
Au prix estimé de cette oeuvre, il doit y avoir un moyen d'améliorer la
situation...
Je me rends à la Bibliothèque Nationale.
Au coeur de ce lieu surréaliste et des plus impressionnant pour un ancien
ouvrier, une employée presque souriante me reçoit :
« Nous allons vous envoyer notre dixseptiemiste... ».
Mais l'édition de « Persiles et Sigismunda » que l'on me présente n'a rien a
voir avec la mienne !
Plus tard, un ami chineur passionné se rendant à Madrid, me propose
« d'éclaircir l'affaire ».
De retour d'Espagne, il me tend la photocopie recto-verso de la page
manquante du prologue de cette édition originale.
J'ai décidé de complèter le prologue.
Ensuite il me faut trouver un bon artisan.
L'imprimeur typographe à qui je présente le projet est très motivé,
heureusement !
Avant de fixer sur la machine le texte qu'il a composé, il a brisé le bord de
la forme de quelques lettres de plomb dont il a remarqué les faiblesses sur
le texte original. Il a réglé ensuite son engin magnifique (une Heidelberg...)
après quelques essais, afin d'obtenir le même foulage*.
Le plus difficile n'a pas été de trouver du papier XVII eme vierge, quoique,
mais...dont le vergé* soit dans le même sens que les pages du cahier ou se
situait le manque.
Apres les macules*, lorsque l'exemplaire unique est sortie de la bécane
nous n'étions pas peu fier d'avoir réussi !
Un ultime bain de thé pour adapter la couleur du papier à la teinte générale
du texte, une lèchure de colle de poisson pour enchâsser la page et
l'ouvrage en plein vélin et tout pimpant se retrouve chez un commissaire...
espagnol, cette fois ci.
Trois mois s'écoulent.
« Allô ? » C'est l'étude .
« Le client n'est pas content du tout...il m'a
 retourné l'exemplaire.
 Il y a une fausse page dans le texte ; page 137 !
Peut
 être du XIXeme...je suis désolé !»


*Verifier le nombre de pages et de gravures.
*Feuilles « de brouillon » qui permettent la mise en couleur et le repérage.
*Déformation du papier visible au dos après qu'il ait subi la pression des lettres .
*Trace du support sur lequel la pâte à papier sèche, visible par transparence lorsque que l'on approche la feuille d'une source lumineuse.


Table des matières de l'ouvrage:

Préface.
Testament d'Edmond de Goncourt.
La valeur...
La femme de ?
Quel geste !
Santé !
Faux ou habile restauration ?
Publicité d'un marchand de l'île de Ré.
L'art et les artistes.
La chasse aux rêves.
A chacun ses valeurs...
La rancune tenace.
Ping-pong !
Il en manque un !
Dans la même tête.
Lumière.
Le saviez-vous ?
La collection invisible de S. Sweig.
Nous sommes bien peu de chose...
Le violon recomposé.
Ça réveille !
Jogging !
Jolie poupée.
Le philosophe.
Re-belote !
Vingt tonnes.
Retour de chine.
Pas facile...
N'hésitez pas !
Gardez son sang froid.
Un homme au goût certain.
Faussaire de génie.
Devoir de mémoire.
Une certaine notion de la solidarité.
En fait de signature et monogramme.
Le recel.
Business à l'américaine.
Un loyer cher ?
Sans famille.
Coincer les bulles.
Les limites de la publicité.
Avec ou sans paille ?
BD de campagne.
Il s'en passe des choses...
La brocante est internationale.
École de commerce.
Conclusion ?
Glossaire.

 
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